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LE GRAPHIQUE SOCIO-TECHNIQUE

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GRAPHIQUE SOCIO-TECHNIQUE

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Le graphique socio-technique: Inventaire

Les colonies d’abeilles disparaissent de manière drastique depuis les années 60. Les premières recherches sont faites quant aux raisons de leur disparition. Dans les années 60, trois causes sont mises en avant : l’agriculture intensive qui contribue à une baisse des habitats, l’utilisation des pesticides/insecticides très nocifs pour les abeilles et enfin les parasites, qui en plus de véhiculer des maladies, amènent au dépérissement des ruches.


    Dans les années 70, une loi est votée contre l’utilisation des pesticides DDT (DichloroDiphenylTrichloroethane) pour limiter les dégâts des pesticides. Cependant, ces pesticides sont remplacés par d’autres, on retrouve entre autre le Gaucho (chlotianide), le Confidor (imidaclopride) et le thiaméthoxame, ces derniers étant 7 000 fois plus nocifs pour les abeilles que le DDT. Avec ces pesticides/herbicides, elles sont désorientées, et la plupart du temps, elles ne peuvent plus rentrer à la ruche.


    Afin de limiter la perte d’abeilles à cause des parasites, des produits éradiquant notamment le varroa destructor et la loque américaine apparaissent dans les années 80. Malheureusement, ces produits sont nocifs pour les abeilles, et en plus de cela, tous les parasites ne sont pas éradiqués. Les raisons évoquées au début sont toujours aussi néfastes, voir plus, ainsi la perte d’habitat s’accentue à cause de l’agriculture intensive et les abeilles meurent de plus en plus.

    Les années 2000 sont marquées par le début d’une grosse chute de la production de miel. Les scientifiques sont conscients de l’impact très négatif des changements environnementaux sur la biodiversité. Dans ce contexte, sont favorisées des pratiques plus écologiques, et un passage au biologique pour limiter la détérioration des milieux et ainsi protéger les abeilles. Dans la même lancée, on favorise le reboisement par des haies et des arbres, pour augmenter la diversité végétale. L’abeille s'épanouit avec une végétation hétérogène (il lui faut au moins trois pollens différents pour être en bonne santé).


Vers les années 2010, la production de miel tombe drastiquement, et ce n’est pas sans conséquence. En effet, le miel se raréfie, son prix augmente, ce qui a pour effet de déplaire aux producteurs. Certains d’entre eux décident alors d’importer du miel venant de loin, souvent de Chine, ou alors coupent le miel au glucose ou au sucre, ou enfin en créent synthétiquement, pour toujours en retirer un maximum d’argent. Mais cette pratique est très mauvaise pour les abeilles, en effet, elles n’ont plus les substances nécessaires pour leur bon développement. D’autres abusent du petit insecte, en leur demandant toujours plus, c’est ainsi qu’on a commencé à parler de surexploitation de l’insecte. D’autres pratiques écologiques apparaissent pour limiter les parasites tout en respectant le bien-être de l’abeille, pour lutter contre le varroa destructor, il est préférable d’utiliser des huiles essentielles. C’est une bonne solution pour l'environnement, mais les huiles restent moins efficaces que les produits toxiques.


    Vers 2015, à cause de la perte d’habitat avérée malgré les quelques efforts, du changement climatique, des parasites, etc, il y a une augmentation de l’utilisation des pesticides néonicotinoïdes. Ces pesticides sont très mauvais pour la biodiversité. Parallèlement, est votée la loi qui interdit l’utilisation des pesticides dans les espaces verts des villes. C’est à cette période qu’on observe une grande augmentation du nombre d’abeilles dans les ruches des villes. L’absence de pesticides, les hautes températures favorisent le développement des abeilles. Mais elles se développent tellement que vite, il manque de quoi nourrir les insectes pollinisateurs. Les abeilles solitaires meurent, elles n’ont plus rien à manger en ville.


    De nos jours, une loi a récemment été votée pour interdire l’utilisation des néonicotinoïdes beaucoup trop dévastateurs. Mais cette même loi prévoit d’autres molécules qui se trouvent aussi être néfastes. Tant qu’il y aura besoin d’insecticides/herbicides dans les monocultures, dans l’agriculture intensive, il y aura toujours des produits contribuant à la disparition des insectes, et par la même occasion, à la disparition des oiseaux. Les autres raisons causant la disparition des abeilles sont toujours d’actualité. En plus, de nouvelles hypothèses apparaissent, ainsi, on parle des réseaux 4G, qui affecteraient les abeilles, très fragiles. C’est un facteur encore très méconnu, à vrai dire bien caché, ce n’est pas étonnant, on se doute bien que les grosses entreprises de téléphonie, qui travaillent sur la mise en réseau de la 5G, ne veulent pas être pointées du doigt et considérées comme des meurtrières. Les solutions évoquées, comme un tournant vers des pratiques plus écologiques ne sont pas encore assez développées pour une inversion des tendances. Il y a quand même quelques solutions qui à grande échelle, pourront être bénéfiques pour le maintien des abeilles. Il faut limiter les modifications génétiques, car les abeilles modifiées ou déplacées n’arrivent pas à s’adapter à leur nouveau milieu. Il faut mieux respecter le besoin des abeilles pour qu’elles s’épanouissent mieux, en favorisant des ruches horizontales par exemple, ou encore en les nourrissant avec leur propre miel.


    Pour le futur, des innovations apparaissent. Des ingénieurs imaginent des abeilles drones pour les remplacer si elles disparaissent complètement, des ruches connectées devraient bientôt apparaître afin de contrôler de très près la santé des abeilles. Autant d’éléments difficiles à appréhender pour l’instant. On entend aussi parler “d’effet cocktails”, ce sont des effets qui peuvent affecter la santé des êtres vivants, lorsque ceux-ci sont exposés à plusieurs substances chimiques simultanément. Une autre peur arrive en France quant à un nouveau parasite : le petit coléoptère de la ruche (Aethina tumida). Il a des effets tout simplement dévastateurs, en effet, ce petit insecte mange le miel, le couvain, les larves, le pollen, etc. Il n’est pas encore arrivé en France, il est actuellement au plus au Nord en Italie, tout est fait pour empêcher son avancée (ruche brûlée). S’il arrivait à venir en France, il y aurait encore beaucoup de problèmes.

A travers tous ces nouveaux aspects, on voit que les abeilles sont concernées, et par la même occasion, nous. Il faut néanmoins bien comprendre que la plupart des facteurs ne sont pas tout de suite mis en avant pour des raisons éthiques et économiques. Les abeilles rapportent beaucoup d’argent, et sont considérées comme des êtres indicateurs. Elles sont si fragiles qu’elles sont les premières victimes du moindre changement. Les personnes responsables préfèrent alors cacher l’information, pour n’alerter personnes et continuer ainsi leurs pratiques, la plupart du temps non-respectueuses de l’environnement.

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